Bâmiyân.

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La Vallée des Immortels

La vallée enserrée sous la masse des montagnes paraissait retirée du monde, inaccessible je m’étonnais qu’il puisse encore exister de tels lieux. Le rempart glacé du Karakoram qui enveloppait la vallée était saisissant, se détachant sur le ciel gris du nord, d'un aspect sinistre, les pics des montagnes, majestueuses et distantes, dégageaient un éclat réfrigérant.

Antoine Stevenson
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Les Venelles de Gulmit

J’étais frappé par le silence qui régnait dans le dédale des venelles sinueuses de Gulmit. Seuls quelques moteurs de rickshaws et le bourdonnement des rares véhicules venaient briser la quiétude des lieux. En longeant la route, je passai devant des bâtiments aux façades décorées. Les enseignes des échoppes, tantôt en urdu, tantôt en anglais, rivalisaient pour attirer les rares clients.

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Le sanctuaire oublié

La salle de lecture, aérée et spacieuse, était éclairée par une mince lueur perçant la voûte. Elle contenait une multitude de livres rangés dans des baies et des alcôves. Nous nous enfonçâmes plus profondément dans le cœur silencieux de la grande salle, où chaque pas sur le sol de pierre résonnait doucement. Suivant Spendiar à travers ce sanctuaire, chaque étagère que nous longions semblait contenir des siècles d'histoire.

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L'appel de la Crypte

J’avais pris mes précautions en ne diffusant l’information qu’au travers le bouche à oreille, en ne ciblant que des personnes de confiance. A ma grande surprise, une foule nombreuse commença à affluer dans la crypte souterraine. J’observais calmement les corps en mouvement s’avancer sous les voûtes. La crypte avait des airs d’église oubliée avec ses arcs et ses colonnes qui se perdaient dans l’obscurité, une légère odeur de moisissure se dégageait renforcée par l’humidité.

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L'Héritier de l'Hindu Kush

Bien qu’ayant grandi dans une famille aisée en Europe, l'histoire de mes ancêtres, profondément ancrée dans l'Hindu Kush, m'avait toujours fasciné. À ma majorité, je décidai de quitter les rives du lac Léman pour retrouver ma famille restée à Gulmit. Il n’a pas été facile de me faire accepter au début.

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Choegya

Spendiar me confia connaître un Tibétain nommé Choegya qui pourrait être intéressé par notre entreprise. Je lui demandai d'arranger une rencontre avec Choegya le lendemain, pour s’entretenir avec lui de notre projet. Alors que la réunion touchait à sa fin j’étais frappé devant le peu d’empressement de l’assistance, je m'apprêtais à lever la séance quand un wakhis qui se prénommait Yamar déclara vouloir se joindre à nous.

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Au Cœur du Karakoram

Le cours de la rivière Hunza nous emporta loin de la ville. À travers le plateau désertique, les villages que nous traversions semblaient être des mirages. Des collines de plus en plus imposantes se dessinaient, nous guidant le long de la rivière Hunza qui s’élargissait jusqu’à former le lac Borith, dont les eaux turquoise reflétaient les cimes du Karakoram. Nous marchions sur les confortables pentes herbeuses autour du lac. C’était une zone de repos pour les oiseaux.

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Le Corridor du Wakhan

Nous nous élançâmes à travers le corridor du Wakhan, une étroite bande de vallée alpine glaciale, encadrée par des montagnes s'élevant à plus de sept mille mètres. À mesure que nous avancions dans le corridor, nous voyions la vallée se déployer, longeant les rives de l'Amou-Daria jusqu'à Sarhad-e-Brogil où la rivière prenait sa source, au pied des montagnes du Pamir.

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Namgar le sorcier

Ils nous conduisirent alors vers un homme qu’ils appelaient le « sorcier ». Ce dernier était vêtu d’une peau de mouton qui l’enveloppait jusqu’aux genoux, sa tête couronnée d’une dépouille de vautour. Adossé à une grosse pierre, le visage marqué par le vent et le soleil, il égrenait machinalement les perles de son mâla entre son pouce et son index. Adossé à une grosse pierre, le visage marqué par le vent et le soleil, il égrenait machinalement les perles de son mâla entre son pouce et son index.

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Le Kafiristan

En atteignant les contreforts des monts Kuh-e-Sharga, nous réalisions que nous avions définitivement quitté l'étroite vallée du Wakhan. Après des jours de marche exténuante, nous arrivions au Kafiristan, l'un des territoires les plus isolés d'Afghanistan, niché sur le versant sud de l'Hindu Kush. La région était désignée par les musulmans comme le pays des infidèles, ses habitants étaient dépeints comme des païens rétifs aux enseignements du prophète.

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Shahram Qurban

En arrivant dans la vallée, nous prîmes la décision de nous présenter au gouverneur de la région, Sharham Qurban, afin de demander l'hospitalité. Le gouverneur nous attendait dans l'intimité de son élégant salon, éclairé par la lumière filtrant à travers des vitraux colorés. Dès notre entrée dans le salon, nos sens furent enivrés par les lourds parfums d'encens et de bois de santal, dont l'arôme emplissait la pièce.

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L'Assaut de Bamiyan

Après une nuit sans sommeil, je pris la direction de la résidence du gouverneur. Spendiar et Namgar, qui m'avaient accompagné la veille, préférèrent rester au camp pour achever l'installation de notre campement. À mon arrivée, l'accueil grave de Shahram contrastait nettement avec son insouciance de la veille. Il ne tarda pas à partager les raisons de son inquiétude : « – Lobsang, mes hommes m'ont informé de l'avancée rapide des troupes talibanes.

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Les Visions de Namgar

Une autre chose me préoccupait : Namgar semblait avoir disparu. Je demandai à Spendiar de ses nouvelles. Je notai un léger sourire narquois sur son visage lorsqu’il me répondit : « – Namgar s'est retiré dans une grotte après la bataille. Il semble qu'il ait besoin de temps pour réfléchir.» Intrigué je le pressai d'en dire plus : « – Namgar a choisi de s'isoler, cherchant la quiétude loin de l'agitation de la vallée, » expliqua Spendiar.

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Vers le Panshir

Nous avions prévu avec Choegya de gagner la vallée du Panshir dès le lendemain. L’itinéraire exact restait encore à déterminer. Depuis les derniers affrontements avec les talibans, il était devenu quasi impossible de quitter la vallée sans être intercepté à l’un des points de contrôle. Nous consacrâmes quelques heures à explorer diverses stratégies pour sortir discrètement de la vallée. A court de solutions, je sortis de la yourte pour me ressourcer.

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Kunduz

Les rares bâtiments éclairés se dressaient, usés par le temps, leurs façades écaillées baignant dans une lumière blafarde. Les fenêtres luisaient faiblement, telles des yeux mi-clos. Sur l'une des façades décaties, une inscription peinte à la main était à peine visible : « Kunduz, Grand hôtel ». Profitant de ce moment, je tapai doucement sur l'épaule de Choegya, qui m'avait suivi hors du camion. Pointant du doigt la façade, je lui dis : « – Regarde, nous sommes déjà à Kunduz.

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Captifs dans le Panshir

Après une journée à suivre la route en parallèle, nous établîmes notre campement à flanc de falaise, l'épuisement nous ayant vaincus au point de négliger de monter la garde à tour de rôle. Choegya s'abandonnait à un sommeil profond, agité et préoccupé, je me tournais et me retournais sans cesse. Soudain, le craquement de pas sur les pierres me fit dresser l'oreille. Dans un réflexe, je secouais Choegya pour l'alerter, mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, un violent coup sourd me fit perdre connaissance.

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Aux Confins du Tadjikistan

Au lever du jour, nous entamions notre voyage en compagnie de Daler, l’homme au gilet. La frontière avec le Tadjikistan se trouvait à plusieurs jours de marche, et la région était toujours contrôlée par l'alliance du nord, échappant ainsi aux talibans. Alors que nous avancions, le terrain devenait de plus en plus austère, annonçant notre approche de la frontière.

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Ouldarai

En franchissant le seuil de la yourte, je rencontrai Ouldarai, un homme qui correspondait exactement à l'image que je m'étais faite de lui : robuste, vêtu d'un épais manteau en fourrure. À droite de son bureau, son armure et son casque étaient fièrement suspendus au mur, comme des trophés. Absorbé par ces artefacts de guerre, je fus tiré de ma contemplation lorsque Ouldarai, se leva de sa chaise pour nous accueillir : «Daler, quelle surprise, » s'exclama Ouldarai.

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La Légion Sogdienne

Il fallait maintenant trouver un nom pour ce groupe de mercenaires dont le recrutement était déjà en cours grâce à l'initiative des chefs de guerre. Ces derniers attiraient les futures recrues avec la promesse d'une rémunération honorable et d'une vie d'aventures. Nous nous attelâmes activement à la tâche de rassembler des volontaires, visitant les villages tadjiks où vivaient de nombreux Wakhis.

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La Chute de Kunduz

Devant nous, Kunduz se dressait presque à portée. Depuis les hauteurs les légionnaires scrutaient la ville, fascinés par la madrassa Takharistan et la citadelle de Bala Missa dont les lumières scintillaient sous le soleil hivernal. Autour des braises d’un feu de camp, je discutais avec Choegya et Ouldarai. Ce dernier, d’une voix grave, annonça : « – L’heure approche. Demain, nous attaquerons la ville aux premières heures. Les talibans nous attendent de pied ferme, préparez-vous à de lourdes pertes. »

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La Prise de Kaboul

Nous décidâmes de contourner Bagram par l’ouest pour concentrer nos forces sur Kaboul. Cette manœuvre nous mena rapidement à la périphérie de la ville, où nous préparâmes notre prochain mouvement. En arrivant à l’orée de la ville, nous prîmes position sur les hauteurs au niveau du hameau de Qala-i-Mirza. Alors que les premières lueurs de l’aube perçaient le ciel, nous lançâmes deux escadrons de cavalerie Ouzbeks et Kirghiz à l’attaque de Kaboul.

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La grotte Qoul-i-Akram

La tente de Namgar, érigée au centre du promontoire, faisait face aux vents qui balayaient la vallée. L’étoffe de la yourte, ornée de motifs évoquant l’histoire des steppes, enrobait l'espace. Autour de cette structure, des pots en terre cuite étaient disposés à intervalles régulier. À l'intérieur, Namgar, assis en tailleur derrière un foyer, animait l'espace en projetant ses ombres mouvantes sur les parois de la tente.

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La ville de Bamiyan

À l'horizon, des chevaux de guerre se languissaient dans des champs abandonnés. Les puissants Akhal-Téké, que Ouldarai avait importés du Ferghana, se faisaient remarquer par leur pelage luisant et leurs membres fins et longs. Leur réputation de rapidité et d'endurance exceptionnelles n'était plus à faire. Dans les faubourgs de la ville, les cavaliers, reconnaissables à leurs tuniques écarlates et leurs bottes en feutre, s'entraînaient inlassablement.

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La grande conversion

Sans tarder, Spendiar servit du thé dans l'une des tasses et me la tendit. « – Pendant votre absence, une vague de mysticisme a envahi la vallée, » me confia Spendiar, tout en entourant délicatement sa tasse de ses mains et inspirant les effluves qui s'en dégageaient, puis il continua son récit : « – Namgar une fois revenu de sa retraite dans les grottes s’était mis en tête de diffuser son message au plus grand nombre. »

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L'Ascension de Namgar

Le lundi suivant, je pris la décision de me mêler à la foule rassemblée autour de Namgar. Pour passer inaperçu, j'avais choisi de porter un chapan sombre et ample, accompagné d'un pakol large qui couvrait ma tête et cachait mon visage. La mobilisation des fidèles avait atteint un niveau inédit, surpassant les rassemblements précédents. La foule trépignait d'impatience à l'idée de l'arrivée de leur messie.

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L'Aube de la Croisade Sogdienne

Il devenait urgent de renouer le dialogue avec Namgar dans l'espoir, même ténu, de le ramener à la raison. Ainsi, sans préavis en cette fin d'après-midi, je me dirigeai vers sa yourte. À mon arrivée, Namgar resta impassible. Dès le seuil franchi, l'intérieur de la yourte se révélait dans toute sa splendeur. Captivé, je contemplais les parois richement drapées de tapisseries opulentes, où le rouge profond se mêlait à des motifs floraux complexes et fascinants.

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La Marche de la Légion Sogdienne

Dans l'immense yourte où j'accueillais mes invités, la bannière bleue ornée de l'emblème de la roue de Dharma trônait derrière mon bureau, actant la transformation de notre régime en une théocratie bouddhiste. Cette bannière serait dorénavant la toile de fond des rencontres qui se tenaient dans ma yourte. Lorsque Sharam et sa nièce Despina franchirent le seuil de la tente, je fus à nouveau ébloui par la splendeur de la jeune femme.

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La prise de Samarcande

Tandis que les plans prenaient forme, une brise douce fit frémir les bannières à l'extérieur. Du haut des falaises de Bamiyan, mon regard se perdait dans l'horizon : « – C'est ici que commence la conquête du continent, » pensais-je. La légion Sogdienne s'avançait en Ouzbékistan avec une facilité déconcertante; déjà, la cité de Kermez était tombée, pavant le chemin pour la conquête de tout le pays.

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Sous le Ciel de Samarcande

Après la prise de Samarcande, la cité devint la plus grande ville de l’empire. Nous nous arrêtâmes quelques jours pour y affermir notre emprise. Nous installâmes nos quartiers dans l'enceinte du Registan, au cœur de Samarcande, et nous prîmes résidence dans l'aile Tilla Kavi, désormais le siège de nos ministres. Là, Ouldarai et les commandants convergeaient pour recevoir leurs ordres, faisant de ce lieu le centre névralgique de l’empire.

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La Capitulation de Tachkent

Le départ des troupes se fit dans une atmosphère électrique. Cavaliers et fantassins, portant la bannière bouddhiste, formaient une mosaïque impressionnante, soulevant des nuages de poussière dès le lever du soleil. La campagne jusqu’à Tachkent fut rapide et brutale. Sans ménagement, Ouldarai s'empara des bourgades qui se dressaient sur son chemin, les réduisant à l’état de ruines fumantes.

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Le lac Issyk-Kul

Ainsi, nous devînmes les maîtres incontestés du pays, étendant notre contrôle jusqu'aux eaux de l'immense lac Issyk-Kul, qui coupait en deux le massif du Tien Shan. La légende raconte que ce lac était né d'un puits d'eau jamais scellé, débordant pour submerger les cités environnantes. Quoi qu'il en soit, le lac Issyk-Kul, entouré de montagnes majestueuses, constituait la plus importante réserve d’eau de la région, ses eaux cristallines nourrissant à la fois la terre et l'esprit des habitants.

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La Traversée de l'Ouzbékistan

Après la conquête du Kirghizstan, il fut convenu de retourner à Bamiyan en compagnie de Choegya et d’Ouldarai, escortés par une vingtaine de cavaliers sogdiens. Nous partîmes au point du jour, abandonnant Samarcande. Tous nos effets personnels tenaient dans des sacs que nous approchâmes sur l'une des selles. « – Il faut que nous fassions plus de 1400 kilomètres, » affirma d'un ton très calme Choegya. « – Cela fait un long voyage... » Observai-je sans trop d'enthousiasme.

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L'Ombre sur Bamiyan

Le troisième jour, nous quittâmes la ville à l’aube, avant que la chaleur ne devienne accablante. Notre groupe avançait en silence, les sabots de nos chevaux soulevant un nuage de poussière ocre. Le paysage était à la fois austère et magnifique, dominé par des montagnes déchiquetées et des vallées arides. La route, bien que difficile, était jalonnée de moments de grâce : un troupeau de chèvres traversant notre chemin ou la vue fugitive d'un aigle planant haut dans le ciel.

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L'Enfer de Bamiyan

Un voile sombre semblait envelopper la vallée. Des rumeurs circulaient le long de la route, et tous les transporteurs que nous croisions nous conseillaient d’éviter Bamiyan. Il se murmurait qu’une malédiction s’était emparée de la ville, mais personne ne semblait vouloir en dire plus, craignant de réveiller des esprits vengeurs. À mesure que nos rencontres se multipliaient, les récits devenaient de plus en plus sinistres, évoquant un climat de guerre civile entre les bouddhistes et les musulmans de la vallée.

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Les Montagnes Désolées

Depuis que nous avions quitté Bamiyan, nos journées étaient marquées par une lente progression à travers un relief qui annonçait le massif de l’Hindu-Kush. Les températures s'étaient brutalement refroidies à mesure que nous grimpions en altitude, nous obligeant à trouver des abris précaires chaque nuit. Les provisions s'amenuisaient et la fatigue pesait lourdement sur nos épaules, mais nous poursuivions notre route, guidés par l'espoir de trouver un refuge plus sûr au-delà des montagnes.

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Aux Confins du Tibet

Soudain, j'entendis un bruit : « Je crois avoir entendu un chien aboyer », fit remarquer Spendiar. « – Moi aussi, il me semble avoir perçu quelque chose », répondis-je. « – Ça vient de cette direction. Allons voir ce que c’est ! » reprit Spendiar, visiblement excité.

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La Pagode Shakyamuni

En quittant la grande yourte impériale, nous croisâmes deux soldats Hazara, désignés pour nous escorter jusqu’à la pagode. Les yourtes érigées sur le promontoire, espacées par des murs et des portiques, résistaient encore aux flammes. Cependant, à peine avions-nous quitté cet abri que nous aperçûmes deux cavaliers sogdiens, ivres et déchaînés, attaquant un vieillard prêt à succomber. Par chance, des gardes impériaux Hazara, patrouillant dans le secteur, intervinrent juste à temps pour le sauver.

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Les Dernières Vallées

De vallée en vallée, nos dernières ressources étaient si réduites que, pour la première fois, nous envisagions ouvertement la possibilité de renoncer. Cela faisait plusieurs jours que nous montions vers un sommet caché par des nuages blancs. M'élevant au-dessus d'une étroite corniche, j'enfonçai mon bâton dans une fissure en guise de prise. Le corps plaqué contre la roche, je libérai tour à tour mes mains et mes pieds pour les réchauffer.

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L'Arrivée au Potala

Nous poursuivîmes notre descente, durant laquelle nous eûmes quelques chaudes journées. En nous retournant, nous pouvions contempler les majestueuses montagnes que nous venions de traverser. Un jour, nous aperçûmes deux chèvres sauvages à longs poils, qui s'enfuirent à grands bonds. Le pays était encore accidenté, mais il y avait des rivières et des ruisseaux, des oiseaux dans les arbres. Par une matinée ensoleillée, nous aperçûmes au loin, vers l'est, un troupeau de moutons conduit par des hommes et des chiens.

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L'Audience avec le Dalaï-lama

La résidence du Dalaï-lama était entourée de lamas rouges et jaunes, de serviteurs, de conseillers, de fonctionnaires, de devins. Une longue corde rouge partait de la porte d'entrée, l'autre extrémité jetée par-dessus le mur de la propriété, pendant dans la rue à côté de la grille. Les pèlerins, en masse, rampaient à genoux pour toucher l'extrémité de la corde.

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